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vendredi 3 juin 2011

"Histoires tragiques" de François de Rosset


Quatrième de couverture
C'est ici non pas l'un des plus grands succès du XVIIe siècle, mais sans doute le plus grand et le plus durable : pas moins de quarante éditions se succèdent entre 1614 et 1758. Longtemps les lecteurs les plus avisés, comme le marquis de Sade, Jean Potocki, Charles Nodier ou encore Stendhal, Alexandre Dumas et Barbey d'Aurevilly se plairont à la lecture d'un livre qu'ils n'hésiteront pas à piller.
A la vérité, on tient dans les Histoires tragiques moins un titre parmi d'autres qu'un genre né pendant l'Antiquité et qui participe tout à la fois du fait divers, de l'anecdote et de la nouvelle. Le sang, la volupté et la mort y règnent, en partage avec la cruauté et le diable. Les personnages font le mal ou s'y prêtent sans état d'âme. La confession et, parfois, la contrition, viennent à la fin, comme pour rappeler qu'on nous a conté l'horreur et le péché sans autre intention que de nous les donner à haïr.
Tout est construit sur cette équivoque cafarde qui entretient la gourmandise des lecteurs auxquels sont découverts les plus bas instincts dans l'intention de les morigéner. Personne ne s'y est trompé, à commencer par Sade.

Mon avis
J'ai bien aimé cette lecture, sans en être totalement fan. Parfois, le style est trop ampoulé et Rosset en fait "trop". On est vraiment dans la caricature : "Regardez comme ils sont vilaiiiiiiiiiiins !" ; ""La reine est la meilleuuuuuure" ; enfin bref. Il s'en excuse lui-même de façon indirecte : "Il est bien dangereux de dire non seulement des choses fausses, mais encore d'en proférer de véritables, lorsque celui contre lequel on les adresse ne manque point de pouvoir ni de ressentiment." (Histoire II) Mais avouons que la pilule est un peu dure à avaler pour un lecteur du XXIe siècle.

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