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jeudi 26 septembre 2013

"Le Ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin


Je vous présente ma dernière lecture en date, faite à l'occasion de trois challenges : le Challenge ABC, le challenge Comme à l'école et le Cercle de lecture.

Présentation de l'éditeur
Faut-il prendre au sérieux les menaces d'enlèvement qu'un groupuscule islamiste fait peser sur Britney Spears ? Les services français (les meilleurs du monde) pensent que oui.
Certes, l'agent qu'ils enverront à Los Angeles pour suivre cette affaire présente quelques handicaps - il ne sait pas conduire, fume dans les lieux publics, ignore presque tout du show-business et manifeste une tendance à la mélancolie -, mais il fera de son mieux pour les surmonter, consultant sans se lasser les sites spécialisés, s'accointant avec des paparazzis, fréquentant les boutiques de Rodeo Drive ou les bars de Sunset Boulevard, jusqu'à devenir à son tour un spécialiste incontesté tant de Britney elle-même que des transports en commun de Los Angeles.
Il n'en échouera pas moins dans sa mission, et c'est de son exil au Tadjikistan, près de la frontière chinoise, qu'il nous adresse ce récit désabusé de ses mésaventures en Californie.

Mon avis
Un seul mot me vient à l'esprit pour définir ce livre : dé-cep-tion. En lisant la présentation de l'éditeur, sur la quatrième de couverture, je m'attendais à un livre dynamique et plein d'humour, mais finalement j'ai eu affaire à un roman ennuyeux, d'une monotonie affligeante, où il ne se passe rien. Bien sûr, on peut donner une interprétation à ce "rien" : il pourrait être le reflet de la vacuité de l'existence des différents personnages du roman, qu'il s'agisse de Britney, de Lindsay Lohan, des paparazzis ou encore du héros lui-même. Seulement, pour écrire sur le rien, je maintiens qu'il faut avoir un formidable talent si on ne veut pas tuer son lecteur à la tache. Or, je ne pense pas que le talent de Jean Rolin soit aussi élevé. Il essaye pourtant de faire illusion avec des phrases alambiquées, mais au lieu de donner l'impression qu'il maîtrise à merveille la langue de Molière, cela agace le lecteur. Je préfère encore les longues phrases de Proust. Non enfin, je dis que ça "agace" le lecteur, mais ce n'est pas totalement vrai : car on comprend vite que ça ne sert à rien de s'échiner à comprendre ce que dit le narrateur... dans la mesure où, de toutes les façons, il ne se passe rien. Si bien qu'on continue, et basta ! Les moments où je me suis le moins ennuyée sont grosso modo les moments où le style gagnait en simplicité ; l'auteur devrait peut-être méditer cela... Bref, passez votre chemin !

08/20
Déception

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