°C-ute Canapé

samedi 7 janvier 2012

"Bal de Givre à New York" de Fabrice Colin


Voici une de mes lectures du mois de décembre.


Quatrième de couverture
Depuis l'accident, je ne me souviens plus de rien.
Je sais juste que je m'appelle Anna.
Tout est blanc, beau, léger autour de moi.
Pourtant, je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
Que je suis en danger.
Il faut que je me souvienne.


Mon avis
Le roman commence, tel une parodie de Harlequin. Connaissant Fabrice Colin, ce ne pouvait pas être juste "ça". Et de fait, progressivement, la parodie vire au cauchemar. Je vous épargne les comparaisons que je pourrais faire, elles vous spoileraient à coup sûr. La bizarrerie s'installe progressivement au sein de la perfection. C'est ce qui est intéressant dans ce roman. S'il est parfois un peu longuet, ce qui nous retient, c'est cette sensation de bizarrerie, ces questions qui nous trottent dans la tête et dont on voudrait avoir la réponse. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai avalé ce roman. Lorsqu'on ouvre la première page, on ne peut s'imaginer deux secondes la fin qui nous attend...

Extrait
Elle s'approcha de ma main sans la toucher. Autour de nous, les passants filaient, semblables à des comètes. La clocharde cracha vers le trottoir. Puis, descendant sur la chaussée, elle recula avec précipitation.
Le regard qu'elle me lança exprimait un mélange de terreur et de fascination. Secouant sa chevelure crasseuse, elle se gratta la peau du visage comme si une colonie d'insectes venait d'y élire domicile.
- Quoi, dis-je, qu'est-ce que vous avez vu ?
Elle recula encore.
- Rien.
- Je ne comprends pas.
Reprenant son caddie, elle lui fit effectuer un violent demi-tour avant de mettre le cap vers le sud. Je n'avais pas l'intention de la laisser s'en tirer à si bon compte.
- Cela vous dérangerait de me répondre ?
Elle stoppa net.
- Tu ne possèdes pas de ligne de vie, déclara-t-elle d'une voix d'outre-tombe. Pas le moindre avenir.


4/5
Un bon moment de lecture 

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