mercredi 16 avril 2014
[Théâtre] "L'Île des esclaves" de Marivaux, par la compagnie Masques et Visages
J'ai vu cette pièce de théâtre à l'Espace Charles Vanel, à Lagny-sur-Marne, samedi 12 au soir. Cela entre dans le cadre du challenge Un classique par mois.
Présentation de la pièce
Iphicrate et son valet Arlequin font naufrage. Ils débarquent dans l'île des esclaves, une île fondée, il y a une centaine d'années par des esclaves révoltés. Dans cette île les maîtres deviennent des valets et les valets des maîtres. Ainsi, Iphicrate et son laquais Arlequin, Euphrosine et sa soubrette Cléanthis échangent leur condition, leurs vêtements et aussi leurs noms...
Mon avis
J'avais une envie de théâtre classique, donc lorsque j'ai vu écrit sur le tableau d'informations de la ville que L'Île des esclaves serait joué à l'Espace Charles Vanel, je n'ai pas hésité une seconde. J'avais déjà lu la pièce, donc de ce point de vue-là, pas de surprises, mais je n'avais encore jamais vu jouer du Marivaux, donc de ce point de vue là, c'était vraiment une première.
Ci-dessus, vous pouvez voir les différents comédiens ayant participé à la pièce. A gauche, les maîtres ; à droite, les serviteurs ; au centre, le gouverneur de l'île, ancien esclave du nom de Trivelin. J'ai trouvé Emma Barcaroli et Matthieu Saccucci particulièrement brillants. Ce dernier m'a beaucoup fait rire et la première m'a beaucoup impressionnée par son jeu.
La mise en scène était volontairement contemporaine. En sortant de la salle, d'ailleurs, une lycéenne m'a amusée par sa remarque : "Comme dirait Mme ***, il n'y a plus que du contemporain !" Ce choix d'une mise en scène contemporaine se voyait dans les costumes, dans le décor au tout début, avec l'écran au fond, qui montrait une mer déchaînée, mais aussi dans le choix final d'utiliser les éléments du décor pour monter une barricade. Sans parler de Trivelin, qui au même moment où les personnages montent la dite barricade, se met à ressembler physiquement à un militaire du régime nazi ; il me faudrait des explications, parce que pour le coup, je n'ai pas compris. ^^'
Quelques photos prises lors de la répétition
Source pour les images.
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J'aime beaucoup cette pièce de Marivaux (Arlequin, j'adore ce personnage =D) mais jamais vu représentée au théâtre. J'avoue le rapprochement avec le nazisme n'est pas stupide mais assez étonnant... ça doit être déroutant en fait !
RépondreSupprimerOui, Arlequin est vraiment trop tordant. x)
SupprimerEn plus, Trivelin, avec son costume nazi, était dans le fond, limite "invisible" à côté de la barricade, qui était au centre de l'attention. Comme une menace sous-jacente. Ils sont partis loin tout de même ; en lisant la pièce, ce n'est pas quelque chose qui m'est venu à l'esprit, même si c'est vrai qu'on peut y voir un lien à la réflexion.