J'ai dévoré ce livre hier.
Présentation
Ceci n'est pas un roman, bien que le titre sonne comme celui d'un polar. Il s'agit plutôt d'une prose poétique, d'un recueil de méditations, faites au cours de promenades, d'un hymne à la vie, aux livres et à la nature. Et le tout en moins d'une centaine de pages, avec certaines pages particulièrement aérées, "un livre bref comme une volée de moineaux" finalement, pour paraphraser une expression qu'emploie l'auteur lui-même dans son texte.
Mon avis
A la lecture de ce livre, on se laisse emporter par la beauté des mots. Je crois que c'est vraiment son principal atout, d'autant qu'on n'a pas le temps d'être lassé que le voyage est déjà fini. Amateur de citations, vous y trouverez tout ce qu'il faut à votre bonheur. En voici la preuve :
Extraits
- La mort n'éteint pas la musique, n'éteint pas les roses, n'éteint pas les livres, n'éteint rien.
- Les objets de la science vieillissent à une vitesse infernale. Morts, ils encombrent, empoisonnent, enlaidissent. Les livres de papier dans leur lits de cristal dorment comme des anges. Un regard et ils sortent d'un sommeil de plusieurs siècles, fraternels, vifs encore.
- Le remplaçant du médecin de Saint-Sernin m'apprend qu'il a échoué à ses examens de première année pour avoir passé tous ses jours à lire tout Dostoïevski. Un homme curieux de la vie des âmes ne peut que bien soigner les corps. Songer à des choses invisibles, manquer ses examens, c'est aller d'un bon pas.
- Savoir qu'on est vivant est tout savoir.
- Le rouge-gorge trouvé mort devant la porte du garage retient sous son duvet la chaleur des jours heureux. Dieu est un assassin blanc comme neige.
4/5
Un bon moment de lecture
Magnifique résumé ! Merci Elsinka
RépondreSupprimerDe rien. :)
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