"Emma" de Jane Austen

J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge ABC, du challenge Un classique par mois et du Cluedo littéraire.

Résumé
Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des cœurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes.

Mon avis
De Jane Austen, j'avais déjà lu Raisons et sentiments, ainsi qu'Orgueil et préjugés, avec une nette préférence pour ce dernier roman, dont je parle ici. J'avais hâte de lire Emma, car un prof de fac n'avait pas arrêté de nous dire que c'était LE chef d’œuvre de Jane Austen, son œuvre la plus aboutie. Même si j'avouerai que, pour ma part, Orgueil et Préjugés reste au-dessus d'Emma, ce dernier ne se situe tout de même pas si loin. En même temps, en grande romantique que je suis, je suis complètement fan du couple formé par Elizabeth et Darcy, et même si, dans Emma, le personnage de Mr Knighley est très attachant, son histoire d'amour avec Emma est si peu développée que ce n'est pas comparable.
Il faut dire que dans ce roman, Jane Austen s'attache surtout à dépeindre la société provinciale, ce qui m'a fait sourire plus d'une fois, et qu'Emma s'attache davantage à se mêler des histoires des autres qu'à s'occuper de sa propre vie. Si vous recherchez un livre avec beaucoup d'action, c'est sûr que vous serez déçu. En plus d'être une peinture de la société provinciale, ce roman de Jane Austen est caractérisé par une abondance de dialogues, par ailleurs d'une très grande qualité. On pourrait craindre qu'avec autant de dialogues, le roman serait trop "bavard", mais au bout du compte, non : tout coule de source, et on arrive au bout du chemin sans avoir eu le sentiment d'avoir parcouru autant de kilomètres.
Emma m'agaçait au départ, avec son côté Madame-je-sais-tout, qui se croit supérieur à tout un chacun et qui ne se remet jamais en question, mais je me suis finalement attachée à elle assez rapidement, et dans le fond, je n'ai jamais aimé les héros trop parfaits. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages d'Harriet et de Mr Woodhouse, le père d'Emma. Harriet est trop cruche, c'est insupportable ! =O Quant à Mr Woodhouse, c'est l'ancêtre de Mimi Geignarde, brrr ! Toujours en train de se plaindre, toujours en train de faire la morale. Pendant le roman, tu n'as qu'une envie : le jeter par la fenêtre. O_O

19/20

A lire absolument !